lemondededelphine

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Flash - chapitre 1 (partie 1)

J'ai bien avancé la suite ce matin. J'ai donc décidé de vous mettre la première partie du premier chapitre. J'espère que ça va vous plaire.

C'est une nouveauté pour moi d'écrire un texte à la première personne du singulier. C'est à la fois plus facile et plus dur. Facile car Caroline est vraiment le personnage central, je trouve important de me concentrer sur elle, et que comme je veux que ce soit un roman policier, je trouve logique et malin de ne pas trop faire savoir le ressenti des autres personnages. Et puis aussi car je trouve cela amusant.

Je trouve cela difficile aussi, car je n'ai pas d'autres choix que de rentrer dans le personnage que j'imagine. Imaginer ses actions, ses paroles, sa personnalité. Ce qui est dur c'est qu'elle reste cohérente du début à la fin. Mais en même temps, ça fait longtemps que je rêve d'être actrice ^^. C'est rigolo, mais pas si simple...

Je vous souhaite une bonne lecture, et n'hésitez pas à être sincères dans vos commentaires, aussi bien dans le positif que dans le négatif. Je me doute bien que c'est loin d'être parfait.

 

 

1

 

Dimanche 7 avril. Comme la grande majorité des semaines de l'année, le dimanche est LE jour que je préfère. Je m'évade, je ne pense à rien, et je passe la journée avec mes deux meilleurs amis.

Aujourd'hui, aucun imprévu, le programme reste le même : surf, surf, et re-surf. J'adore ! J'ai débuté ce sport pas très longtemps après m'être installée dans la région.

 

Par nos balades sur des plages, mon père s'est vite aperçu de mon intérêt pour ce sport. Quand je voyais des surfeurs glisser sur les vagues souvent impressionnantes, je m'arrêtais de marcher pour les admirer. Quand je finissais par m'apercevoir qu'il continuait sa promenade, je courrai après lui, l'attrapai par la manche de son gros pull et le tirai en criant :

– Papa ! Papa ! Regarde, des surfeurs !

Et là, il me répondait en se penchant vers moi avec un sourire attendri :

– Oui, ils sont très doués, hein.

– On dirait qu'ils dansent sur les vagues ! Oh, regarde celui-là, il est tombé à l'eau ! Dis, il va pas se noyer ? m'inquiétai-je pour le pauvre surfeur.

– Non, ma chérie. Les jeunes hommes que tu vois sont tous des nageurs très expérimentés car malgré sa grande beauté, la mer peut être très dangereuse.

A ces paroles, je savais qu'il avait découvert mon envie d'aller les rejoindre. Je persistai néanmoins :

– Je veux en faire, papa ! S'il te plaît ! Ils peuvent m'apprendre.

Il eut un petit rire et me prit la main en m'entraînant, et il me promit :

– Attends d'être un peu plus grande, ma Caroline. Oui, tu pourras si tu le désires toujours. Mais attends d'être un peu plus à l'aise avec l'eau.

Ce n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. A l'école, quand il y avait natation en cours de sport, j'y allais avec beaucoup de plaisir et je m'évertuai à être une excellente élève.Les résultats ne tardèrent pas à tomber : je devins rapidement la meilleure nageuse de la classe en deux mois à peine. En plus, comme on avait une piscine à la maison, je m'entraînai souvent. Je barbotai comme un poisson dans l'eau, mais de rares fois, mon enthousiasme retombait aussi soudainement qu'un soufflé au fromage, car mes pensées voguaient vers ma grande sœur chérie.

Les louanges de mon professeur de sport ne tardèrent pas à parvenir aux oreilles de mon père qui fut étonné mais vraiment très fier de moi. Je lui ai donc expliqué ma motivation, et lui ai rappelé ce qu'il m'avait promis sur la plage quand on observait les surfeurs jouer avec les vagues.

Une de mes devises est : « Si on veut vraiment, on peut ». Cette phrase m'a toujours réussie d'aussi longtemps que je me souvienne.

Lors de l'anniversaire de mes onze ans, il me fit un, ou plutôt des cadeaux merveilleux : ma toute première planche de surf, et accessoirement des cours privés. Il avait engagé un professeur spécialement pour moi. J'étais trop heureuse, j'avais du mal à y croire. Mon rêve se réalisait enfin. Grâce à mon enthousiasme et mon obstination je sus assez vite dompter mon équilibre sur la planche, et pourtant c'était loin d'être gagné d'avance. Autant l'entraînement pour se lever sur la planche de surf sur le sable m'avait paru aisé, et autant sur les flots, dans la pratique, c'était très compliqué à mettre en œuvre. Heureusement, j'avais mis tout l'acharnement dont je me sentais capable.

C'est seulement après cinq ou six leçons que j'avais fait la rencontre d'Ilan. Lors d'un cours, il était venu nous rejoindre dans l'eau. A l'époque, il se débrouillait un peu mieux que moi. J'étais admirative, et aussitôt j'avais sympathisé avec lui. Le prof n'avait pas vraiment le choix, il nous avait gardé tous les deux. On s'était bien marrés. On était de bons élèves mais on adorait aussi en faire voir de toutes les couleurs au professeur.

Rencontrer Ilan a été l'événement qui m'a permis de sortir de ma coquille. J'avoue que ma gaieté fait partie de ma nature profonde, mais mon enfance n'a pas été si rose et changer d'habitat, venir dans un lieu inconnu où je ne connaissais personne, tout cela n'avait fait que me refermer comme une huître. A cette époque, je n'étais qu'une enfant, que diable !

 



30/05/2013
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