lemondededelphine

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Flash-chapitre 3 (partie 1)

Ah ! Comme j'ai bien fait de l'avoir mis en pause quelques jours. Et d'écrire un truc différent dernièrement, ça a dû me libérer l'inspiration. J'ai un peu amélioré ce que j'avais commencé à faire du chapitre 4, et surtout je l'ai fini et ai pu terminer ce chapitre exactement où je l'avais prévu. Je suis très contente. Du coup, j'ai décidé de poster une partie du chapitre 3. Pas tout d'un seul coup car sinon ça aurait fait trop à lire.

Je vous souhaite une bonne lecture.

 

 

3

 

A vingt heures, la table était prête. Evidemment, on est dimanche, on n'a rien pu prévoir pour faire une grande fête de retrouvailles. Ilan n'a pas arrêté de râler, répétant que Mélanie aurait pu inviter Michèle pour le dimanche d'après. Il n'a pas faux, mais dans l'autre sens j'aurai été trop impatiente. Du coup, on s'est tous mis d'accord pour commander des pizzas : une calzone, et une aux fruits de mer. Michèle trouvera bien son bonheur j'espère.

En attendant mon ancienne camarade ainsi que la livraison, je me suis préparée un minimum dans ma chambre où je revêtis une jolie petite robe noire bien sympa que j'avais repéré il y a quelques mois dans une boutique branchée de Quimper. Je m'étais dit qu'elle serait parfaite pour les grandes occasions. Bon, ça ne va pas être la soirée du siècle, mais j'adore me mettre en valeur. Et là, je tiens à en profiter. Aux pieds, j'enfilai de jolies spartiates blanches. J'adore ces chaussures ! Le temps d'une soirée, je vais m'imaginer en déesse grecque. Je suis sûre de faire sensation auprès de mon petit public. Saviez-vous que dans la Grèce antique, les spartiates étaient à la mode ? J'adore cette période. Ces chaussures rendent les pieds très beaux. Les miens, en tout cas.

Une fois habillée et légèrement maquillée, je redescendis afin d'aider mes amis à terminer de préparer.

Je remplis un saladier de chips nature quand j'entendis sonner à la porte. Après avoir posé le récipient sur la table de la salle à manger, je suivis Mélanie qui était déjà partie ouvrir. Lorsque j'approchai, je vis et entendis ma colocataire inviter la nouvelle venue à entrer.

 

– Salut Michèle. Bienvenue chez nous. Comment vas-tu ?

– Bonjour Mél. Merci de m'avoir invité, prononça une voix rauque.

Oulà ! Cette voix que j'entendais en approchant ne m'était pas mélodieuse. J'avais beau me remémorer à toute vitesse le passé, je ne me souvenais pas que Michèle avait une voix si désagréable.

L'invitée passa le seuil. C'était une femme assez grande, les cheveux longs couleur châtains foncés ondulés, les yeux bleus, l'allure svelte. Elle portait une jolie robe en maille fine de couleur gris clair, et aux pieds des escarpins en cuir noir. Après l'avoir reluquée de la tête aux pieds, je lui fis un grand sourire, mais elle remarqua sans doute mon air quelque peu surpris car elle m'affirma :

– Oui, Caroline, c'est bien moi, Michèle.

Elle m'embrassa sur les deux joues. Reprenant mon assurance naturelle, je lui fis remarquer :

– Tu as bien changé dis donc. Avant, tu avais les cheveux noirs, et de grosses lunettes qui ne t'allaient pas du tout.

– Je sais. L'épouvantail est parti, rétorqua t elle en riant. Je ressemblai à un vilain corbeau.

– Tu t'es sacrément arrangée depuis. Tu es beaucoup mieux comme ça, la complimenta Mélanie.

– Et vous les filles, vous n'avez pas changé. Je suis bien contente de vous revoir. Cela fait tellement longtemps !

– Tu te souviens d'Illan ? Viens, il est là. Je suis sûre qu'il ne va pas te reconnaître, dis-je avec enthousiasme en l'entraînant par la main.



J'avais très bien prédit. Illan n'a pas reconnu Michèle. On a toutes les 3 rit devant son air surpris. Finalement, il s'est décontracté. Parce qu'avant, il était loin d'être joyeux de l'accueillir à la maison. Au lycée, elle lui était complètement indifférent. C'était comme si elle n'existait pas. J'avoue que de mon côté non plus, je ne faisais pas attention à elle. On ne se ressemblait en rien. A l'époque, il ne m'était pas venu à l'esprit de la faire rentrer dans mon large cercle d'amis. Elle était tellement transparente ! Je ne pensais ni du bien, ni du mal d'elle. Michèle ne m'intéressait pas, et elle ne faisait rien du tout pour se rapprocher de moi. Sinon, je suis sûre que je l'aurai prise sous mon aile. Par rapport à d'autres, j'étais un ange, car certaines filles étaient de vraies garces avec elle. Heureusement, elle avait Mélanie. Ah, Mélanie, c'est une sainte ! Je ne connais pas de fille aussi gentille. Presque parfaite. C'est un trésor que je garde précieusement.



13/06/2013
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